Petite anecdote pour briller en société : la date du 23 avril a été retenue pour cette journée en mémoire des morts de William Shakespeare et de Miguel de Cervantès tous deux trépassés le 23 avril 1616.
A une heure où certains grands dirigeants utilisent la culture comme variable d’ajustement et voient dans le livre et la lecture publique une dépense d’argent inutile en comparaison aux armes ou au renflouement des marchés financiers, il semble bon de remettre un peu les choses en perspective.
Il semble loin le temps où Roosevelt déclarait “J’ai la ferme conviction que la démocratie ne pourra jamais être ébranlée si nous maintenons les ressources de nos bibliothèques et une intelligence nationale capable d’en faire bon usage.”
Cette journée est aussi une bonne occasion de rendre hommage aux petites maisons d’édition qui vivent dans le respect dans de leurs auteurs que de leurs lecteurs mais qui sont accablées par la morosité ambiante. Une pensée notamment pour les Editions du Riez qui ferment leurs portes après avoir offert à mes soirées de jolies pépites comme Absynthes & démons d’Ambre Dubois ou Coeurs de Loups.
Je vous conseille ce très bon article qui, même s’il n’évoque que le cas de ce petit géant des littératures de l’imaginaire et ne représente pas le cas des petites maisons d’édition sus-citées, met en avant les principes de « ségrégation culturelle et intellectuelle » et d' »acculturation » dans lesquelles nous baignons…